DE QUOI S’AGIT-IL ?
L’association souhaite mettre en place 13 ruchers sentinelles constitués chacun de deux ruches et une ruchette pour pouvoir surveiller la santé des abeilles dans les zones identifiées comme étant à risques, notamment les aéroports et les ports mais aussi sur les zones apicoles à fortes densités d’abeilles Ce réseau de ruchers sentinelles sera déployé sur les îles de Tahiti (7 sites), Moorea (3 sites) et Ra’iātea (3 sites). Grâce à ce dispositif et aux analyses qui seront réalisées en laboratoire, ce dispositif permettra de surveiller l’état de santé de ces colonies sentinelles et de détecter de manière précoce l’introduction d’agents pathogènes exotiques en Polynésie française, notamment le parasite « Varroa destructor ».
QU’EST-CE QUE LE VARROA ?
Le varroa est un acarien, parasite de l’abeille. C'est un petit acarien, qui mesure entre 1 et 3 mm et qui va se nourrir des corps gras de l'abeille. Il parasite aussi bien les abeilles adultes que le couvain. Il transmet des virus particulièrement dangereux pour la santé de l'abeille domestique. Ce parasite est originaire d'Asie et il s'attaque aux abeilles depuis les années 50. Il est présent désormais sur quasiment tous les territoires, à l'exception de quelques îles comme la Nouvelle-Calédonie ou les îles de Polynésie française. Avec les pesticides, c'est la principale cause de disparition des abeilles à l'échelle mondiale.
POURQUOI SOUTENIR CE PROJET ?
L’introduction volontaire ou non volontaire d’un parasite peut entraîner une décimation de la colonie. La mise en place de ruches sentinelles permet de détecter précocement les problèmes.
Partout dans le monde, les populations d’insectes pollinisateurs s’effondrent avec des impacts importants sur les écosystèmes mais aussi sur l’agriculture et l’autonomie alimentaire des territoires. En Polynésie française, les abeilles jouent un rôle clé dans les agrosystèmes polynésiens en pollinisant un nombre important de plantes dites d’intérêt (arbres fruitiers, cucurbitacées, etc.). Sans elles, la production de fruits et légumes polynésiens s’effondrerait.
Les colonies d’abeilles semblent être en très bonne santé en Polynésie avec une absence du parasite varroa (qui constitue la première cause de mortalité des abeilles à l’échelle mondiale) sur le fenua et une faible exposition aux pesticides et autres polluants.
Ce projet innovant est le premier de ce type en Polynésie française. Il va permettre un monitoring constant de ces colonies et ainsi de pouvoir anticiper une détection précoce de varroa mais aussi de comprendre les expositions des abeilles aux polluants et contaminants extérieurs, ce qui quelque part, reflète aussi l’exposition des populations.
COMMENT LES DONS SERONT-ILS UTILISÉS ?
L’intégralité des dons sera consacrée à :
- l’achat du matériel pour fabriquer les ruches et ruchettes
- le financement des analyses sanitaires en laboratoire
- le financement des analyses des miels des ruches sentinelles
A noter que les abeilles seront fournies par des apiculteurs adhérents volontaires du groupement.